Genèse du projet. Tout est parti (ou presque) d’une boutade lancée à Nicolas Joyau, maire adjoint chargé de l’environnement, du développement durable et de l’énergie, lors de l’inauguration (en grande pompe) de bornes de recharge pour véhicules électriques. Nous lui avons dit : « si les automobilistes bénéficient de stations de recharge, nous, nous voulons des stations de gonflage ! » … et il nous a pris au mot. Fin 2015, nous nous sommes revus. De son côté il souhaitait créer des abris couverts pour les vélos. De notre côté nous souhaitions des stations de gonflage en ville. La combinaison des deux (avec la contrainte que les stations de gonflage se trouvent dans des lieux sous surveillance) a donné ce projet de création de places réservées aux vélos dans les parkings souterrains, emplacements équipés de stations de gonflage. Nous avons fourni au service voirie la photo d’un modèle de pompe à pied, trouvé dans une halte randonneur le long de l’EV6 et qui nous avait semblé robuste. Début janvier 2016, nous avons été associés à une visite des six parkings souterrains de la ville afin d’y choisir les emplacements et de déterminer les travaux à effectuer.
Quels parkings ? En fait, ce n’était pas tout à fait une nouveauté à Caen car le parking des Rives de l’Orne proposait déjà des emplacements pour les vélos ainsi qu’une station de gonflage mixte auto – moto – vélo. La décision a été prise d’équiper les six autres parkings souterrains afin de susciter le réflexe chez les cyclistes : parking couvert = places pour vélos = station de gonflage. En dehors des Rives de l’Orne, les six parkings équipés sont : République, Paul Doumer, Gardin, Hôtel de Ville, Château et Résistance.
Les 7 parkings souterrains de Caen sont équipés de places pour vélos et d’une station de gonflage.
Entrer et sortir des parkings. Je suis d’accord avec vous, les cyclistes que nous sommes ne sont pas très familiers de ces endroits, et c’est avec un peu d’appréhension que l’on descend à vélo la rampe d’accès au parking … car, disons le tout de suite, l’entrée et la sortie se fait par le même chemin que les automobiles. Les rampes d’accès sont plus ou moins raides … ça va bien en descendant mais il faudra choisir un petit développement pour la sortie. La première fois, c’est impressionnant … surtout l’entrée et la sortie du parking Paul Doumer où on a l’impression qu’on va toucher le plafond … si vous êtes grand(e), baissez la tête ! De plus, au parking Hôtel de Ville, des goulottes vélos seront posées prochainement pour permettre une sortie par les escaliers.
Les barrières d’accès. Comme nous l’avons dit, le parking est gratuit. Il est prévu que les barrières soient raccourcies pour permettre le passage des vélos. Actuellement, toutes ne le sont pas encore, car certaines de ces barrières fonctionnant par contre-poids, le fait de les raccourcir nécessite de les rééquilibrer. Ce sera chose faite d’ici peu nous assure le service de voirie.
Les barrières d’accès sont raccourcies pour permettre un franchissement facile.
Positionnement des arceaux. Le plus souvent, les arceaux sont situés à proximité immédiate de l’entrée du parking, mais ça n’a pas toujours été possible de les implanter aussi près. Au Château, ils sont situés au niveau 1 bas et à Paul Doumer, il faudra également descendre d’un étage. Au total, 41 arceaux ont été posés, sans compter les places déjà disponibles aux Rives de l’Orne.
8 arceaux vélos au parking République sur deux places de stationnement.
Les stations de gonflage. Ce ne sont pas des compresseurs qui ont été choisis. Plus onéreux, ils auraient nécessité en plus une installation électrique. Comme déjà dit, c’est Dérailleurs qui a proposé ce modèle rencontré au hasard d’une randonnée car il nous avait paru robuste. Ce sont des pompes équipées d’un manomètre et que l’on actionne avec le pied pour exercer plus de force. Le flexible est équipé d’un embout qui s’adapte aux trois types de valves présents sur le marché : SCHRADER (embout large), PRESTA et DUNLOP (embout fin).
La pompe |
Le levier qu’on actionne avec le pied |
Trois types de valves |
Le manomètre pour la pression |
… et ensuite. Il y aura plus tard la création de plusieurs abris couverts en surface. Si les places en parking souterrain venaient à être saturées, leur nombre pourrait être étendu. Enfin, en fonction du retour sur l’utilisation des stations de gonflage, d’autres pourraient être installées en ville, mais toujours dans un endroit sécurisé ou sous surveillance.
Très bonne nouvelle et très bonne initiative !
Il faut faire connaître et diffuser l’information. A Caen, parking souterrain = parking vélo avec pompe.
Parfait.
Je n’aime les souterrains mais c’est déjà un très bon début… merci !
super ! félicitations et encouragements à poursuivre ce genre d’aménagement et multiplier les initiatives !
Merci pour nous les cyclistes.
Super!! bonne nouvelle!! il y a longtemps que je pensais à cette solution.