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«Encourager les mobilités non polluantes»

Le Monde, 21 octobre 2020

En réduisant la pollution de l’air, le confinement aurait évité 11 000 décès en Europe en un mois .

En France, sur la base des 67 villes étudiées, la pollution coûte en moyenne 770 euros par an et par habitant. Avec 1 602 euros, Paris occupe la tête du classement national devant Lyon (1 134 euros) et Nice (1 128 euros). «Le grand intérêt de cette étude est qu’elle aborde pour la première fois la question du coût à l’échelle des villes, réagit Olivier Blond, président de l’association Respire, partenaire de l’EPHA pour la France. Elle permet de constater que la pollution n’est pas réservée aux grandes métropoles et qu’elle a un effet délétère et un coût économique même à Douai, Toulon, Rouen ou Saint-Quentin. »

Contrairement aux études sur la mortalité, le coût de la pollution de l’air est en effet mal documenté. Dans un rapport sur les politiques de lutte contre la pollution de l’air publié en septembre, la Cour des comptes exhortait le gouvernement à évaluer son coût socio-économique. La dernière tentative d’évaluation remonte à 2015. Une commission d’enquête sénatoriale avait alors estimé le coût économique et financier de la pollution de l’air entre 68 milliards et 97 milliards d’euros par an en France. Les auteurs de l’étude publiée mercredi préviennent que leurs estimations sont certainement sous-évaluées, notamment parce que toutes les villes n’ont pas des systèmes de surveillance de la qualité de l’air d’égale robustesse.

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Le trafic routier étant le principal émetteur de gaz toxiques dans les grandes agglomérations, les auteurs ont également cherché à mesurer l’incidence des politiques de transport sur les coûts sociaux liés à la pollution de l’air. Selon leurs calculs, l’augmentation de 1 % du nombre de véhicules dans une ville ou des déplacements domicile-travail accroîtrait les coûts de l’ordre de 0,5 %.

Sans aller jusqu’à encourager le développement du télétravail, Sascha Marschang estime que «les coûts peuvent être réduits grâce à des politiques publiques encourageant les mobilités non polluantes comme le vélo ou la marche». «Les gouvernements et l’Union européenne devraient garder à l’esprit ces chiffres pour leurs plans de relance post-Covid-19», ajoute le secrétaire général de l’EPHA. D’autant que, comme le rappelle l’étude, plusieurs publications scientifiques ont mis en évidence que la pollution de l’air était un facteur de comorbidité important dans le contexte de pandémie.

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