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Archives 2008

Avertissement au lecteur. Cette page est une reprise des archives 2008 de l’ancien site de Dérailleurs. C’est pourquoi sa présentation diffère sensiblement des standards adoptés pour le nouveau site.

Octobre 2008 – Sécurité routière et cyclistes : rétablissons la vérité !

A l’occasion de la semaine de la sécurité routière, une action intitulée « Cyclistes, mettez du code dans votre vélo ! » a été conduite, entre autre par la ville de Caen et Viacités.

Ces jours-ci, on pouvait lire dans Ouest-France les propos d’un responsable policier affirmant que les cyclistes représentaient 10% des accidents corporels.

Tout faux !

Il est temps de remettre les pendules à l’heure. Sur la base des données de la sécurité routière, nous affirmons que :

.Les cyclistes sont impliqués dans une part très faible des accidents corporels (1)

.Ils sont, avec les conducteurs de transports en commun, les usagers les moins responsables d’accidents (2)

.La pratique du vélo est de moins en moins dangereuse, en particulier en ville (3)

De telles campagnes et affirmations stigmatisent à tort une catégorie d’usagers qui est plus victime que coupable, elle viennent à l’encontre des orientations nationales tant en matière de déplacements (ce n’est pas en faisant croire, à tort, que le vélo est très risqué qu’on incitera davantage de nos concitoyens à l’utiliser) que de sécurité routière (la prévention doit être placée surtout sur les conducteurs à risques : motocyclistes et automobilistes)

(1)En 2006, il y a eu 137 657 véhicules impliqués dans des accidents corporels en France métropolitaine, dont 4 979 vélos, soit 3,61%.

Rappelons que les deux principales causes d’accidents sont l’alcool et la vitesse. Les cyclistes impliqués dans un accident en 2006 circulaient dans 2,2% des cas avec un taux d’alcoolémie positif, contre 6,8% pour les automobilistes. Quant à la vitesse, il n’existe pas à notre connaissance d’étude concernant les cyclistes.

Rapportée par million de véhicules, le nombre de victimes cyclistes est de 258, contre respectivement 2 871 et 17 080 pour les automobilistes et les motocyclistes.

(2)Les cyclistes sont responsables de 2,7% des accidents corporels. Lorsqu’ils sont impliqués, leur responsabilité n’est engagée que dans 33,1% des cas.

(3)La gravité des accidents de vélos est passée de 5,70 (tués pour 100 victimes) en 1970 à 3,12 en 2007. En 2007, la gravité des accidents de voiture était de 5,03, celle des piétons de 4,11.

Par rapport à 2006, le nombre de tués en 2007 a baissé de 6,2% parmi les automobilistes, mais de 21,5% parmi les cyclistes, alors qu’il augmentait de 4,9% pour les piétons et de 7,9% pour les motocyclistes.

Cette gravité est 5 fois moindre en agglomération qu’en rase campagne : plus la taille de la ville augmente, plus le risque a vélo diminue.

Notons qu’en ville les usagers les plus vulnérables sont les piétons (27,9% des tués), les motocyclistes (22,7%) et les cyclomotoristes (13,5%)

Et pour tordre le cou à toutes les idées reçues, ajoutons que si le casque protègerait (plus ou moins bien) les cyclistes victimes de lésions au crane (17% des victimes cyclistes) il apparaît néanmoins urgent d’inciter automobilistes et piétons à en porter aussi (respectivement 24% et 31% de lésions à la tête en cas d’accident)

Source : Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire (http://www.securiteroutiere.equipement.gouv.fr/ et http://www.certu.fr/)

Novembre 2008 : de la place pour les vélos – à la mer aussi !

Le Plan Vélo du Conseil Général du Calvados prévoit un itinéraire sur le littoral du département.

Pour nous, c’est l’occasion idéale pour redéfinir la place du vélo dans les communes côtières. Une véloroute n’est pas une réserve de cyclistes linéaire ; elle doit s’inscrire dans un espace favorable à l’usage du vélo, et on doit pouvoir la quitter sans problème. En outre, elle est un moyen de découverte touristique à privilégier.

Or, nous constatons que :

.En zone urbaine, les communes ne souhaitent pas supprimer une partie de l’espace dévolu aux voitures là où cela serait nécessaire pour “faire de la place” aux vélos.

.Ailleurs, dans les espaces dits “naturels”, la DIREN et le Conservatoire du Littoral s’opposent au passage de la véloroute.

En conséquence, le tracé tend à être moins agréable qu’il ne le devrait : soit les cyclistes ne bénéficieront pas d’un espace assez sécurisé et calme, soit ils seront “rejetés” loin de la mer, laissant les meilleures places aux voitures.

Voici la lettre que nous avons adressé à la DIREN.

Association Dérailleurs

à

Monsieur le Directeur de la DIREN de Basser-Normandie

Objet : Plan Vélo du Conseil Général du Calvados

Monsieur,

Le Conseil Général du Calvados met en œuvre son « plan vélo ». Celui-ci comporte un projet de véloroute sur le littoral, qui avait été défini antérieurement aux niveaux européen (Eurovéloroute n°4), national (selon le CIADT de 1998) et régional (schéma véloroutes et voies vertes approuvé en 2001).

Les objectifs de ce projet sont d’améliorer la sécurité des déplacements à vélo, de participer à la promotion du vélo comme moyen de transport et mode de découverte touristique non polluant .

L’association Dérailleurs, qui agit depuis 1990 pour la promotion du vélo dans le Calvados en tant que membre de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette et de l’Association française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes, suit de prêt l’avancement de ce projet et participe aux réunions mises en place par le Conseil Général. Jusqu’alors, la Basse-Normandie tendait à devenir le « maillon faible » de cette véloroute européenne, aujourd’hui continue de la Norvège à la Belgique, et très avancée au nord de la Seine et sur le rivage de l’Atlantique.

A l’occasion de la réflexion sur le tracé de cet itinéraire dans la Calvados, il nous est apparu que la Diren et le Conservatoire du Littoral refusaient toute création de voie verte sur le littoral dans les zones où aucune route n’existe. En revanche, aucune remarque n’a été faite quant au refus systématique, tant par le Conseil Général que par les communes, de notre proposition de réétudier l’espace dévolu à l’automobile (circulation et stationnement) sur la côte.

En conséquence, sur de nombreux tronçons, l’itinéraire cyclable serait « rejeté » dans l’arrière-pays, parfois dans des conditions de circulation insatisfaisantes pour le confort et la sécurité, laissant de fait aux usagers motorisés l’accès libre à la majeure partie du littoral.

Cette situation nous semble pour le moins paradoxale.

Nous constatons :

. Que de nombreuses portions du littoral dites « naturelles » sont en fait artificielless : les dunes ont souvent été renforcées par des blocs de rochers ou des palissades de bois ; la fréquentation en est anarchique : véhicules, chevaux, dépôts d’ordures, constructions…

.Que la majeure partie du littoral est urbanisée, et que l’accès et le stationnement des véhicules motorisés sont alors systématiquement autorisés.

Il nous semblerait nécessaire de repenser les circulations sur l’ensemble du littoral avec un soucis de préservation ou de restauration des espaces naturels.

.En zone urbanisée, il doit y avoir un meilleur partage de l’espace au profit des usagers non motorisés, quitte à supprimer des places de stationnement en bord de mer, voire à restreindre aux seuls véhicules des riverains l’accès à certaines rues : la mise en œuvre du plan vélo est l’occasion de cette réflexion

.En zone « naturelle », il doit y avoir une réflexion plus fine et un choix réel autre que le statu quo non satisfaisant, devant permettre un contrôle de l’accès et des usages de ces espaces. Nous pensons que, souvent, la création d’une voie verte permettrait une « canalisation » à la fois des usages et des flux qui renforcerait la préservation et l’attractivité de ces sites, tel qu’on peut le voir d’ailleurs en Europe du Nord ou sur le littoral Atlantique.

Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous informer de votre point de vue sur ce sujet.

Dans l’attente, veuillez agréer, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée .

Décembre 2008 – Assemblée Générale –

Elle a eu lieu le :

Mardi 2 décembre 2008, de 20h00 à 22h30

à la Maison de quartier du Chemin Vert, rue Pierre Corneille à Caen

Ordre du jour :

.Rapport moral et projets pour 2009

.Bilan financier

.Election du Conseil d’Administration et des contrôleurs aux comptes

.Clou rouillé et guidon d’or

.Dossiers en cours

L’année 2008 a été riche en évènements. De l’arrivée des V’eol à Caen à la fluctuation des prix de l’énergie, le vélo a souvent été au cœur de l’actualité.

Pour autant, et malgré une augmentation du nombre des usagers, les politiques « vélo » sont pour le moment toujours timides. On pourrait même penser que l’augmentation du nombre de vélos est plus souvent perçue par nos édiles comme un « problème » que comme une solution…

Les enjeux pour notre association sont importants.

A Caen et à Caen la Mer, la politique suivie jusqu’alors a atteint ses limites. On ne peut plus ne voir que le « vélo loisir » et ne prévoir que des aménagements « qui ne gênent personne », parfois en rognant sur la qualité.

Le vélo utilitaire a fait son entrée dans les rues, et la question du partage de l’espace se pose plus que jamais. Selon les statistiques de la police, le nombre de cyclistes impliqués dans des accidents à Caen est en forte augmentation ces derniers mois, ce qui est contraire à ce qui se passe ailleurs (baisse globale de 21,7% des accidents à vélo en France en 2007).

Faut-il stigmatiser les cyclistes ou leur faire de la place ?

Le Plan de Déplacements Urbains, dont la révision doit enfin être discutée, devra y répondre… Et les communes suivre cette fois-ci leurs engagements.

Les autres communes du département agissent toujours aussi peu, à quelques lueurs près (Bayeux)

Dans le Calvados, le Plan Vélo Départemental suit son petit bonhomme de chemin, un peu trop petit et un peu trop bonhomme, sans véritablement tenir compte des enjeux en matière de déplacements : les crédits vont massivement à la construction/rénovation de routes pas du tout prévues pou rles cyclistes…

L’implication de la Région est toujours peu visible et doit s’amplifier pour convaincre d’une réelle volonté.

Enfin, l’Etat agit certes sur le plan réglementaire, souvent dans le bon sens (modifications du Code de la Route cet été favorables au vélo), mais n’informe pas de ces changements, ne vérifie pas leur application, et s’est désengagé de toute politique cyclable…

Avant l’AG, C. Bitter vient présenter les activités de l’association Véloservices, qui a pris la succession de La Ville à Vélo. Il souhaite une adhésion croisée avec Dérailleurs. Ce point sera rediscuté au prochain CA.

Le Président, M. Caen, ouvre l’AG et expose le rapport moral, bilan des activités de l’année. Il souhaite que l’association soit, l’an prochain, plus “présente” dans la rue, à la fois pour se faire entendre, mais aussi pour amener davantage d’adhésions/réadhésions. Plus il y aura d’adhérents, plus il y a de chances d’avoir un nombre suffisants de personnes motivées pour participer aux nombreuses taches.

Le rapport est adopté à l’unanimité.

Le Trésorier, G. Pivard, présente un bilan équilibré à 3 473,65 €, en légère baisse. A noter les subventions des villes de Caen (500 €), Hérouville (210 €), la générosité renouvelée d’année en année de la Coop Un bio (300 €), et une diminution des frais de timbres/photocopies (moins de bulletins, moins de tracts).

Selon le conseil du vérificateur aux comptes, M. Hourquet, le rapport est adopté à l’unanimité.

Comme ils l’avaient annoncé, M. Caen, Président, et J. Hourquet, secrétaire, ne se représentent pas à ces postes. J.N. Durand et C. Corbin posent leurs candidatures respectivement aux postes de Président et Vide-Présidente. Personne ne se présente pour le poste de Secrétaire.

Le Conseil d’Administration est élu. Il sera composé de : C. Leboullenger, G. Pivard, J.G. Questel, M. Caen, J. Hourquet, P. Bougy, G. Sguin, J. Ruet, C. Robert, J. N. Durand, C. Corbin, B. Michel, S. Legall, A. P. Hodierne, R. Durel.

L’élection du Bureau aura lieu en janvier, lors de la prochaine réunion du C.A.

M.Hourquet est réélu vérificateur aux comptes.

La discussion s’engage sur les projets. Il est envisagé de rédiger une “plaquette de présentation” de l’association, et de faire un nouveau logo.

Le changement du siège social est évoqué.

Des candidatures sont proposées pour le Clou Rouillé : les communes de Honfleur, Cormelles le Royal et Fleury sur Orne. La décision sera prise lors de la réunion du C.A.

Décembre 2008- V’eol, un service insatisfaisant !

Mis en place en mars 2008, le système de vélos en libre service de Caen ne fonctionne pas correctement.

On ne compte plus les témoignages d’utilisateurs insatisfaits : vélos en mauvais état (les vitesses ne passent pas, la selle ne se bloque plus, la lumière ne fonctionne pas, le freinage est insuffisant…), parcs vides ou vélos indisponibles et, depuis un bon moment maintenant, impossibilité de remettre en place les vélos empruntés. Il est très fréquent que des usagers se retrouvent avec un vélo “sur les bras” et tournent de station en station sans pouvoir le rendre.

Ca énerve !

Et ceci d’autant plus qu’on ne peut compter sur personne : aucun interlocuteur “physique” n’est disponible. Le numéro de téléphone n’est d’aucun secours : lorsqu’on a la chance d’obtenir une réponse, la ligne étant souvent saturée, les interlocuteurs ne peuvent que faire part de leur impossibilité à agir.

V’eol a mis sur des vélos beaucoup de monde depuis mars, et c’est un mérite incontestable. Accessoirement, cet afflux d’utilisateurs a aussi permis de mettre en évidence le manque d’aménagements cyclables, et aussi l’absence d’une politique concertée des déplacements dans l’agglomération.

Mais on peut craindre qu’après plusieurs mois de patience, les enthousiastes de la première heure ne reprennent pas leur abonnement en 2009.

Les jours sont comptés, “l’état de grâce” est terminé, la Ville de Caen et l’exploitant doivent très rapidement trouver des solutions fiables.

Ci-dessous un témoignage parmi d’autres reçu dans la boîte de Dérailleurs début décembre 2008.

“Bonjour, mon # de Carte est le xxxxxxxx et je ne suis vraiment pas contente.

J’ai pris un véol (vélo #xxxx) cet après midi vers 15h40 au Jardin des Plantes.

J’ai voulu le remettre à 16h00, et AUCUNE station n’était en ordre de marche (j’ai pourtant essayé, sous la pluie, République, St Sauveur, St Pierre…)

J’ai appelé (le numéro de V’eol), et j’ai eu SANDRA, qui m’a très gentiment conseillé de fixer le vélo à l’aide de l’antivol à un emplacement Place Bouchard.

Le vélo est donc fixé à l’emplacement 4, place Bouchard, Sandra m’a tout de même averti que si le Vélo était volé cela serait à mes frais …

Je suis revenue voir si je pouvais remettre le Vélo, à 17h10, pour être tranquille. Toujours pas moyen de le rendre, votre système était toujours en panne, et cela depuis une heure et demie.

J’ai donc la clef de l’antivol, que Sandra m’a demandé d’envoyer à Clear Channel, par le courrier. Maintenant, au risque de vous sembler embêtante ou radine, je vous demande pourquoi devrais-je me déplacer à la Poste (en véol peut être) pour faire un envoi et le payer de ma poche, alors que j’ai payé une cotisation et que vous me facturez bien les dépassements de temps gratuit (à juste titre).

Je suis une usagére assidue du Velib, à Paris et je n’ai jamais eu de ce types d’ennuis.

J’aime utiliser le Véol, cela correspond à ma façon de concevoir les déplacements en ville, mais votre système bogue beaucoup trop souvent.

Cet après midi cette histoire m’a pris au moins une heure de mon temps et je suis arrivée en retard à mon rendez-vous.

Le véol est donc une belle idée mais on n’y peut pas faire confiance …

Je trouve ça regrettable !”

Voir d’autres témoignages et commentaires sur notre page spéciale.

Samedi 13 décembre 2008. “Le vélo, c’est bien en toutes saisons, mais il faut être visible !”

Rendez-vous avec des vélos éclairés devant le bâtiment “Savare” sur le port de Caen, pour un parcours en ville, à 16h30. Vin chaud au retour.

Rappel : le code de la route impose à tous les cyclistes, la nuit où quand les conditions de visibilité l’exigent , un feu blanc devant, un feu rouge derrière, un réflecteur blanc devant, un réflecteur rouge derrière, des réflecteurs orange sur les roues et les pédales et un gilet “haute visibilité” hors agglomération. Nous demandons que la réglementation devienne plus contraignante à l’égard des constructeurs et vendeurs de vélos, l’éclairage minimum fourni avec les vélos neufs étant trop souvent de mauvaise qualité.