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Pratiques

Faire un signalement

Vous circulez à vélo. Vous constatez un problème d’infrastructure qui rend votre cheminement dangereux ou inconfortable.  Faites un signalement aux autorités compétentes.

Axe nord-sud

Depuis le Campus 2, l’axe proposé passerait par l’avenue de la côte de Nacre, la rue de la Délivrande, l’avenue du 6 Juin, se divisant ensuite vers la rue de Falaise et la rue d’Auge, permettant d’accéder à des axes de desserte du centre-ville, à des zones partagées et des aires piétonnes (St-Pierre, St-Jean, port de plaisance et Presqu’île) . 

Plan

Contexte

On observe en France depuis 2019 une augmentation de 28 % de passages à vélo sur l’ensemble du territoire et même + 41 % le week-end. Le plan national « Vélo et mobilité active » a pour objectif de tripler la part modale du vélo dans les déplacements du quotidien d’ici 2024, en passant de 3 à 9 %.

La communauté urbaine de Caen La Mer s’engage vers d’autres formes de mobilité que la voiture et prévoit un budget de 18 millions d’euros pour des pistes cyclables. La Ville de Caen se mobilise pour accélérer les actions de transition écologique et est montée sur la troisième marche du podium du baromètre des villes cyclables, en particulier grâce à son périphérique cyclable et ses efforts pour le stationnement cycliste. Néanmoins, Caen perd des points sur la sécurité ressentie par les usagers du vélo : note globale D (3.25) avec un score inférieur pour la sécurité (2.83). Or le manque de sécurité est l’un des freins à la pratique du vélo, particulièrement en ville. Il a aussi des répercussions sur le confort et la sécurité des piétons car le cycliste, dans un environnement peu favorable, a la tentation d’utiliser les trottoirs et d’empiéter sur l’espace, et donc sur la sécurité des piétons. 

Diagnostic 

Si la mise en place progressive à Caen d’un itinéraire en boucle (« périph vélo ») constitue une avancée, la traversée nord-sud de l’agglomération caennaise ne se fait pas dans de bonnes conditions comme l’ont souligné la dernière enquête FUB « Baromètre des villes cyclables » et l’«Analyse des aménagements cyclables de Caen» réalisée par l’équipe des bénévoles Dérailleurs et éditée par la Ville de Caen. Ce besoin d’infrastructures sécurisées et continues pour les cyclistes se déplaçant sur cet axe a été confirmé par le vote des citoyens caennais dans le cadre du « budget participatif » proposé par la Ville de Caen avec la labellisation d’un projet interquartiers, Réseau cyclable sécurisé Nord Sud, soutenu par Dérailleurs et d’autres associations. Ce projet vise à promouvoir l’usage du vélo auprès des scolaires, étudiants, habitants des quartiers en renforçant leur sécurité, et ainsi à favoriser la mobilité active et non polluante en centre-ville, alors que l’hyper-centre caennais se distingue à la fois par la concentration d’activités et de services qui sont autant de pôles d’attraction justifiant de nombreux déplacements, et par une très forte surreprésentation des 15-29 ans, classe d’âge la plus susceptible d’augmenter sa pratique du vélo sur les trajets quotidiens. 

Ce réseau urbain devrait desservir les campus et sites universitaires, le plateau Nord de Caen, le CHU, des lycées, collèges et autres établissements de formation, des quartiers résidentiels, ainsi que le port, la gare SNCF et l’hypercentre, reliant les deux rives de l’Orne et faisant la jonction avec des réseaux existants, dans un contexte de densification urbaine de l’entrée Nord de la ville et de rénovation du quartier de la Gare. Il pourrait s’insérer dans un « Réseau Express Vélo » (REV) de l’agglomération Caen La Mer, comme il en existe dans plusieurs métropoles françaises (Toulouse, Rennes…) 

L’association Dérailleurs 14, représentant les usagers, et au titre de l’expertise d’usage, souhaite, à travers ce premier document, s’inscrire dans une concertation avec la collectivité et les services concernés lors de la phase de conception de ce réseau (phase d’études prévue en 2023). Pour préparer cette étape de dialogue avec les élus et les maîtres d’oeuvre, un travail collectif, en amont des études techniques à venir, a abouti à l’élaboration des propositions de tracés et d’aménagements qui sont présentés ici. 

Principes d’aménagement souhaités 

L’association souhaite que le réseau soit conçu comme réseau continu, principal, prioritaire, connecté à des réseaux de desserte. 

Ce réseau devrait être aménagé en s’inspirant des exigences définies par le CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) : 

  • Voies cyclables séparées à la fois des voies de circulation de véhicules à moteur (en particulier dès que la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 50km/h et que le trafic dépasse 4000 veh/jour) et des cheminements piétons, avec séparateur ou bande séparative, visibilité permanente par une couleur d’enrobé, en privilégiant, chaque fois que c’est possible, la piste bidirectionnelle suffisamment large.
  • Ces aménagements pourraient être complétés par des zones 30, destinées à se généraliser dans les aires à forte densité urbaine et même dans toutes les villes selon les recommandations des institutions de l’Union européenne, en particulier les zones à forte fréquentation touristique et aux abords des établissements scolaires : ainsi du bas de l’avenue de la Délivrande au carrefour de la Pigacière jusqu’à la Tour Leroy. Cet aménagement cyclable viendrait ainsi compléter le projet de circulation apaisée labellisé Caen-je-participe (« Sécuriser la circulation de la rue de la Délivrande »). 
  • L’aménagement des carrefours assurant la visibilité réciproque des usagers, la réduction de la vitesse, la lisibilité (ex. : trottoirs-pistes traversants, carrefours à feux à îlots-amandes, etc… ) 
  • La continuité du réseau, sans lacune, avec une signalisation, elle aussi complète, des itinéraires cyclables, au sol et verticale, 
  • La limitation du stationnement motorisé sur voirie, en particulier latéral, pour éviter l’emportiérage et les problèmes de visibilité, libérer de l’espace pour les aménagements cyclables, optimiser l’utilisation des parkings en ouvrage et décourager les trajets courts en véhicules motorisés. 

Visite de l’axe nord-sud par segments