Adhésion

Ne restez pas un cycliste isolé,
rejoignez Dérailleurs !

Pratiques

Faire un signalement

Vous circulez à vélo. Vous constatez un problème d’infrastructure qui rend votre cheminement dangereux ou inconfortable.  Faites un signalement aux autorités compétentes.

Pour une ambitieuse politique du vélo!

La vélorution est un mouvement international qui promeut une vraie place du vélo dans la ville au quotidien en invitant à des rassemblements cyclistes.

Nous vous invitons à un rassemblement de ce type : 

Samedi 16 septembre 2023 – 14h 00 Bibliothèque Alexis de Tocqueville 15 quai François Mitterrand à Caen.

Le vélo est de plus en plus populaire, compte tenu de ses avantages : économique, non polluant, silencieux, favorisant l’exercice physique, fluide. Et il le sera encore davantage quand cyclistes et piétons se sentiront en sécurité sur leurs trajets avec un réseau continu, sécurisé, bien signalé, prioritaire, jalonné de stationnements adaptés. 

Pour Caen, au-delà des intentions et des réalisations partielles,

nous demandons une ambitieuse politique du vélo et un schéma d’ensemble pour les mobilités actives

Cyclistes, rejoignez nous le 16 septembre 2023. 

Pour une véloparade joyeuse et sonore dans les rues du centre-ville.

Dérailleurs Caen, Alternatiba Caen, La Ligue contre la violence routière (Calvados), le GRAPE (Groupement régional des associations de protection de l’environnement de Normandie)

Création de l’antenne Dérailleurs Bocage

Nous sommes heureux de pouvoir vous annoncer officiellement la création, dans le Bocage virois, d’une antenne locale de l’association Dérailleurs 14 réunissant les personnes voulant développer et sécuriser l’usage du vélo dans notre coin de Calvados.

Dérailleurs Bocage couvre le secteur de la Vire au Noireau et souhaite travailler plusieurs axes :

  • l’amélioration des infrastructures dédiées au vélo (voies
    sécurisées, stationnements vélo),
  • l’amélioration de la signalisation spécifique aux vélos (panneaux,
    information),
  • l’information des habitants du Bocage sur les actions, la
    législation, les dispositifs d’aide aux cyclistes,
  • la promotion de l’utilisation du vélo auprès de tous les publics (jeunes, actifs, seniors),
  • des services et animations liées à la pratique du vélo sous toutes ses formes : marquage Bicycode, sorties familiales ou sportives, ateliers de
    réparation, conférences sur le voyage à vélo…

À bientôt !

Arnaud pour Dérailleurs Bocage

Une partie de la nouvelle équipe Dérailleurs Bocage (crédits : La Voix Le Bocage).

Articles de presse locale :

Actu.fr : cette-nouvelle-association-veut-developper-le-velo-autour-de-vire-normandie

Ouest France : a-vire-les-derailleurs-bocage-contribuent-a-lessor-du-velo

Venez nous rencontrer et nous donner un coup de main ! Pour nous aider sur le terrain (stands d’info et de marquage, groupes de travail, référents locaux et équipes locales…), envoyez-nous un message

ou inscrivez-vous à partir de la plate-forme nationale JeVeuxAider !

Pour un Réseau Express Vélo !

Notre Groupe de travail pour un Réseau Express Vélo à Caen poursuit sa route. Après les premiers échanges sur les besoins, le concept, les exemples existants et les principaux axes souhaitables à Caen, des travaux en sous-groupes ont permis d’avancer sur un projet de cahier des charges et de cartographie.

Les principales voies cyclables, « à haut niveau de service » (larges, sécurisées, jalonnées), forment un réseau vélo de niveau 1.

Les voies cyclables de niveau 2 et 3 permettront une desserte plus fine des territoires et quartiers. 

Si vous souhaitez participer à nos groupes de travail, n’hésitez pas à adhérer sur le site et à demander à vous inscrire.
 

L’exemple toulousain (Crédits : Tisséo).

2e Café-débat Vélo à VERSON

Réunion publique sur le vélo à VERSONSamedi 3 juin 2023

Invités de Mme la Maire de Verson Nathalie Donatin et en présence de M. Nicolas Joyau, VP de Caen la Mer et de Mme Sophie Simonnet, conseillère départementale du Calvados, de nombreux habitants du secteur et associations partenaires se sont retrouvés samedi 3 juin aux Ateliers de l’Odon, pour une réunion publique sur la circulation et les voies cyclables.

Mme la Maire accueille et affirme sa volonté de sécurisation de la voirie, qui doit s’adapter à la pratique croissante du vélo comme moyen de déplacement. Julien Milcent (service Mobilités de Caen la Mer) présente alors les projets d’aménagement envisagés avec la municipalité de Verson.

Concernant l’axe Fontaine-Etoupefour – Verson, des travaux sont en cours devant l’église de Verson : cet axe est donc actuellement bouché à la circulation automobile. Deux plateaux existent déjà dans la remontée vers l’échangeur de Bretteville/Odon. Julien Milcent indique qu’il est projeté d’aménager toute la rue en chaussée à voie centrale banalisée (CVCB ou chaucidou) jusqu’au plateau, d’où part la voie verte existante.

Une versonnaise signale que cet axe est très emprunté par des véhicules qui roulent trop vite et que les cyclistes ont pris l’habitude de rouler sur les étroits trottoirs où ne passent guère de piétons. Christine Corbin (Dérailleurs) préconise que cette rue soit mise en sens unique montante et que la rue Leclerc soit mise également en sens unique est-ouest avec double sens autorisé pour les bus et les cycles. Une partie du public semble adhérer à cette idée. Mme la Maire se dit ouverte à une expérimentation. En effet la rue Leclerc est une voie de délestage pour l’A84 et la municipalité ne peut pas faire n’importe quoi sur cet axe, où passent par endroits 7.500 véhicules motorisés chaque jour.

Pour les cyclistes, un autre projet consiste à créer un axe cyclable au nord de la commune, qui relierait les deux éco-quartiers (l’ancien et le futur) et sera une alternative pour échapper aux véhicules motorisés. Sur la rue de la Croix Beaujard, Mme la Maire conclut qu’on s’en tiendra pour le moment au projet de création d’un CVCB avec passage à 30 km/h et du mobilier de voirie ad hoc pour ralentir les voitures.

Le 2ème axe à aménager est la rue Leclerc (D675), axe principal qui traverse Verson, entre Mouen et Bretteville. En entrée de ville côté Mouen, deux pistes unidirectionnelles (voir schéma transmis) puis, en expérimentation, un CVCB sur un 1er tronçon entre le rond-point de la Valette et la rue de Fontaine-Etoupefour.

Il est évoqué la nécessité d’éviter l’arrêt des véhicules motorisés qui entravent la piste cyclable lors des croisements, en reculant leur ligne de stop, tout en conservant aux conducteurs une visibilité satisfaisante. Il est aussi noté que l’on peut s’inspirer de la manière éprouvée dont les Néerlandais aménagent leurs carrefours, depuis plusieurs décennies désormais. La coloration des pistes en rouge s’impose, accompagnée de la suppression des potelets et des bordures de trottoirs inconfortables, voire dangereux. De l’avis général, ce tronçon est apaisé et les automobilistes, moyennant un peu de communication, respectent et comprennent le principe du CVCB. Il faudra songer à créer des sas vélo aux feux.

Le 2ème tronçon jusqu’à la rue Saint Martin est plus compliqué car il comprend une zone centrale surélevée et pavée, qui rend le dépassement des cyclistes trop proche et dangereux. Julien Milcent suggère qu’on enlève cette zone pavée et qu’on y prolonge le CVCB, ce qui rendra l’ensemble plus lisible.

Le 3ème tronçon est la zone cœur de bourg, avec son étroitesse et ses commerces. Des pictogrammes vélos ont été disposés au bord droit de la chaussée, précisément où les cyclistes doivent éviter de rouler, trop près des voitures en stationnement (risque d’emportiérage). Des panneaux de petite dimension, peu visibles, signalent la zone 30. Ces points seront modifiés.

La dernière partie, la plus à l’est, est d’abord montante et constitue ensuite la sortie de ville en descente, avec une accélération immédiate des véhicules. Impossible alors d’envisager un CVCB en raison du trafic intense.

Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer la suppression d’une part de stationnement (du côté droit en venant du centre par exemple), arguant que la place offerte aux voitures est démesurée par rapport aux autres modes.

Nicolas Joyau évoque la possibilité de créer une «vélorue», avec signalement que la priorité est laissée aux cyclistes qui doivent circuler au milieu de la voie. Le public estime que ce ne sera pas confortable car, dans la montée, les cyclistes sont plus lents et vivent mal la pression des automobilistes derrière eux.

Une nouvelle réunion publique aurait lieu dans quelques mois avant la mise en œuvre des nouveaux aménagements.

Non, la Bande Multifonctionnelle (BMF) n’est pas un aménagement cyclable !

Si l’on peut se réjouir que le Département du Calvados ait mené des actions fortes en faveur du cyclotourisme et du vélo de loisirs grâce à un réseau de voies vertes particulièrement appréciées, si l’on peut applaudir à la présence de voies cyclables pour relier certaines communes, la promotion des BMF (bandes multi fonctionnelles) comme aménagements cyclables par les mêmes autorités interroge….

Les BMF seraient un moyen de sécuriser l’espace de circulation sur les routes principales et justifieraient le relèvement de la vitesse maximale autorisée à 90km/h sur une partie du réseau départemental.

La BMF est aussi considérée, dans un projet concernant la RD 126 et son raccordement à la RD 170 sur les communes de Rosel et Authie, comme aménagement cyclable, pour se conformer à l’article L228-2 du Code de l’environnement : « A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ».

La BMF n’a pas été conçue pour les cyclistes et doit être clairement distinguée des aménagements cyclables prévus dans l’article cité.

Les différents aménagements cyclables:

La bande cyclable est une voie exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues, aux cyclomobiles légers et aux engins de déplacement personnel motorisés sur une chaussée à plusieurs voies, 

La piste cyclable est une chaussée exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues, aux cyclomobiles légers et aux engins de déplacement personnel motorisés, 

La voie verte est une route exclusivement réservée à la circulation des véhicules non motorisés à l’exception des engins de déplacement personnel motorisés, des cyclomobiles légers, des piétons et des cavaliers.

La zone de rencontre : section ou ensemble de sections de voies en agglomération constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée sans y stationner et bénéficient de la priorité sur les véhicules. La vitesse des véhicules y est limitée à 20 km/ h.

 La BMF ne répond à aucune de ces définitions : c’est un accotement stabilisé revêtu, une bande dite de refuge ou de récupération, situé de part et d’autre des voies de circulation ; elle offre un espace refuge momentané aux usagers en difficulté, principalement les véhicules à moteur, mais les véhicules motorisés n’ont pas le droit d’y rouler en continu. Si, depuis 2010, elle peut être utilisée par les cyclistes (article R431-9 du code de la route)aux côtés des piétons, tout véhicule peut chevaucher ou franchir la ligne discontinue apposée sur la chaussée en cas de nécessité absolue (article R412-18 du Code de la route), ce qui distingue sans équivoque la BMF des voies et pistes cyclables exclusivement réservées aux cycles et ne leur offre pas du tout le même degré de sécurité.

La BMF n’a pas été conçue pour les cyclistes et les difficultés et conflits d’usage rencontrés sur ces BMF (véhicules motorisés à l’arrêt ou circulant, présence de piétons, chocs par des véhicules motorisés déportés à droite et à grande vitesse…) ont invité récemment des experts de la Sécurité Routière à mettre en garde les gestionnaires de voirie contre la facilité à considérer comme marchables et cyclables ces accotements (https://www.securite-routiere-az.fr/a/accotement).Des critères de sécurité non respectés sur les BMF existantes.

Certaines bandes de refuge considérées comme BMF par le Département ne répondent pas aux critères préconisés par le CEREMA (2m à 1,50m selon les cas), a fortiori à ceux préconisés par les experts de la Sécurité routière (3m pour assurer la mixité d’usage avec les piétons) .

Sur la D 675, à la sortie de Giberville vers Mondeville, on relève une largeur d’accotement de 0,80m, et pourtant classé en BMF afin de justifier le relèvement de la vitesse maximale autorisée à 90 km/h.

La circulation cyclable sur BMF est discontinue puisque l’accotement disparaît aux abords des intersections ou entrées de communes.

Ainsi sur la RD 675 (PK 51), l’axe comportant, selon le département, une BMF (voir ci-dessous le panneau marquant une route partagée et un espace dédié aux cyclistes) ne laisse d’autre choix que de revenir avec les voitures sur la chaussée (le marquage horizontal de type « zébra » avec ligne continue y interdit la circulation).

Penser l’avenir du transfert modal hors agglomération

La BMF ne répond donc pas aux besoins des cyclistes et surtout, dans l’application du Code de l’Environnement, freine pour longtemps, une fois certains travaux d’aménagement achevés (comme ceux de la RD 126 et du raccordement à la RD 170), une évolution favorable au cyclisme du quotidien offrant une réelle alternative à la voiture pour les habitants de communes rurales ou périphériques.

Le développement du vélo pour les trajets domicile/travail/lieu d’études/services est un objectif d’intérêt général et de santé publique indiscutable pour lutter contre les effets de la sédentarité, de la pollution, du réchauffement climatique et pour alléger la facture énergétique des ménages.

Assurer la sécurité et le confort de celles et ceux qui sont prêts à laisser la voiture pour le vélo exige de ne pas céder à la facilité de considérer comme aménagements cyclables des dispositifs qui, faciles à réaliser à moindre coût, ne peuvent en rien encourager la pratique du vélo. Faire preuve d’anticipation suppose de prendre les exigences du Code de l’environnement non comme des contraintes mais comme de réelles opportunités pour sortir progressivement du tout automobile et offrir aux habitants des communes du département, un réseau de voies cyclables sécurisées accompagnant l’essor du vélo hors agglomération (+ 16 % en zone rurale par rapport à 2019) .