Adhésion

Ne restez pas un cycliste isolé,
rejoignez Dérailleurs !

Pratiques

Faire un signalement

Vous circulez à vélo. Vous constatez un problème d’infrastructure qui rend votre cheminement dangereux ou inconfortable.  Faites un signalement aux autorités compétentes.

Un marché du cycle qui masque la pratique

Trois millions de bicyclettes. La France vend chaque année plus de vélos que de voitures. En 2011, cela représentait 3,2 millions de cycles vendus, 1,3 milliards de chiffre d’affaires avec les équipements et accessoires, 12 000 emplois directs, 20 000 en ajoutant les services et les activités touristiques liés au vélo.

Même si 2012 a vu une baisse des ventes en volume de 9% celle ci a été en partie compensée par une augmentation du prix moyen du vélo ramenant le recul du chiffre d’affaires à 4,5%. Seules les bicyclettes conçues pour la mobilité (vélo de ville, vélo à assistance électrique, vélo pliant) tirent leur épingle du jeu et voient leur part de marché légèrement augmenter pour atteindre 9,5%. Malgré un volume des ventes en baisse de 4%, le chiffre d’affaires dégagé par cette famille augmente de 2%. Le vélo à assistance électrique connaît une hausse remarquable de 15% pour franchir le seuil des 46.000 quantités vendues. Il s’agit du seul segment en progression constante ces 5 dernières années.

 Mais où sont tous ces vélos ?? Le parc de vélos français est estimé à 25 millions d’unités et 40% des français possède un vélo. Pour autant, le marché français du cycle est dans une situation paradoxale avec une consommation élevée (la 3ème en Europe derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni) et une pratique utilitaire encore faible au regard d’autres pays. Que faut-il donc pour que ces vélos se retrouvent effectivement dans la rue ? C’est l’éternel débat au sein de la FUB et de ses associations adhérentes : développement des équipements cyclables, lutte contre le vol, concept de « Ville 30 », ouverture de vélo-écoles, élaboration de plans de déplacements d’entreprise (PDE) ou d’administration (PDA) …

 Des vélos en mauvais état. Qu’il me soit permis ici d’ouvrir un autre point de vue. Chaque fois que j’encourage telle ou telle personne de mon entourage à se déplacer à vélo et qu’elle décline mon invitation, une des raisons invoquées est l’état général de son vélo : les pneus dégonflés ou crevés, les freins, le dérailleur … Chaque fois que j’organise une sortie vélo, je recommande par avance aux participants de venir avec un vélo en bon état ; et chaque fois avant le départ je dois regonfler 4 vélos sur 5, les pneus sont très souvent crevassés et à changer, les chaînes sont sèches voire rouillées, les freins mal réglés. Est-ce que ces vélos sont en mauvais état parce qu’ils ne servent pas ou bien est-ce qu’ils ne servent pas parce qu’ils sont en mauvais état ??

 La faute aux professionnels ? On a quand même l’impression que beaucoup de vélos exposés chez les marchands de cycles – et plus encore dans les grandes surfaces – sont faits essentiellement pour être vendus et accessoirement pour rouler. Le prix de vente moyen d’un vélo en France en 2011 était de 265 euros, ce qui nous place au 12ème rang européen, loin derrière les Pays-Bas (746 euros) et l’Allemagne (495 euros). Plus la pratique du vélo est importante et plus le prix moyen de vente constaté est important. Les gens qui font du vélo régulièrement veulent pouvoir compter dessus, et pour compter dessus il faut des composants fiables … comment voulez-vous avoir des pneus à 25 euros pièce sur un vélo à 250 euros ?? Dans ces pays là, les vélos sont équipés d’éclairages fixes et fiables alors qu’ici on vous fait l’aumône de loupiotes à piles comme geste commercial (alors que la fourniture de l’éclairage est obligatoire) !

Les ateliers d’auto-réparation. Une des façons de développer la pratique du vélo ne serait-elle pas de former massivement les propriétaires de vélos à l’entretien de leur monture ? Je suis d’un âge où le B A BA de la mécanique vélo m’a été transmis par mon père. Rare sont ceux aujourd’hui qui savent réparer ne serait-ce qu’une crevaison ou gonfler correctement un pneu. Les ateliers d’auto-réparation, je pense notamment à nos amis de Vélisol, ont beaucoup de travail devant eux.

J’attends vos réactions.

Les sources. Pour compléter votre information, vous lirez avec intérêt :

L’article d’Olivier Razemon (Le Monde) : L’industrie du vélo en petite forme

Le communiqué de presse CNPC / FPS : Marché du cycle 2012

Le rapport annuel COLIBI / COLIPED : European Bicycle Market 2012 Edition (2,2 Mo)

1 comment to Un marché du cycle qui masque la pratique

  • sierra

    Il faut avant tout développer les infrastrutures bcp de femmes surtout on encore peur de rouler en ville en vélo (et pourtant si elles n’étaient plus au volant de leurs 4*4 les rues seraient plus sûr). Pour la qualité des vélos vendus c’est vrai que les grandes surfaces y compris celles spécialisées ds le sport tirent la qualité par le bas mais après tout si il y a des gens qui les achètent un euros c’est un euros tjrs bon à prendre, c’est dommage car ont à encore qqs vélociste compétants qui vendent de bonnes marques de vélos fait pour rouler longtemps!!!