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L’EV4 débarque à Arromanches …

L’EV4 débarque à Arromanches, mais la bataille n’est pas gagnée … 

Sur les hauteurs d’Arromanches, de l’extrémité est du grand parking (pas une place pour les vélos) qui entoure la table d’orientation, partent depuis quelques mois deux voies vertes vers Courseulles.
 L’une est un itinéraire intercommunal baptisé « boucle BSM », qui serpente dans l’arrière-pays, et que nous avions en partie décrit il y a quelques temps (voir ici). Elle est désormais terminée, et nous aurons l’occasion d’y revenir. Disons seulement qu’elle démarre mal, puisque l’entrée est barrée par une butte de terre difficilement franchissable : tout un symbole … L’autre, c’est l’EV4, la véloroute littorale, qui a gagné 2 km, entre ce parking et Asnelles. Visite guidée :

L’itinéraire retenu n’appelle pas de reproche : on longe le nord de la route (D514) en descendant jusqu’à l’entrée d’Asnelles, via St Côme-de-Fresné, sur une voie de 2,50m de large, en partie séparée de la route par une petite barrière en bois, puis en partie surélevée d’une hauteur de trottoir. On rejoint ensuite la digue d’Asnelles, qui était déjà partiellement pourvue d’une piste cyclable (voir ici), et dont l’autre partie est maintenant une « voie verte » (problème de signalisation sans doute, car on aurait plutôt pensé à une aire piétonne).

Mais, comme trop souvent, le diable est allé se nicher dans les détails, et ce sont les détails qui font l’intérêt, ou pas, d’une véloroute …

Premier détail, et non des moindres, le revêtement n’est pas uniforme. Si certaines portions (la côte de St Côme et les entrées des riverains) bénéficient d’un revêtement lisse qui n’appelle pas de critique, il y a ailleurs un stabilisé, certes roulant, mais vite poussiéreux (l’été) et salissant (l’hiver), et qui écarte de l’aménagement une partie de ses usagers potentiels : tous ceux qui ont des pneus fins et/ou pas de temps à perdre. Il faudra également voir l’effet du ruissellement vers les champs en contrebas, qui risque de créer des ornières. Selon les services du conseil départemental, la loi littorale a imposé le choix de ce revêtement.

Deuxième détail : le statut. C’est une voie verte, et non une piste cyclable. Le seul « avantage » de ce choix semble être la possibilité de s’affranchir des règles de priorité liées au statut de « piste cyclable». En effet, si une piste cyclable doit bénéficier de la même priorité aux carrefours que la route qu’elle longe (puisqu’elle en dépend), la voie verte peut avoir un régime différent (puisque c’est une route indépendante). Ici, et alors que la D514 est prioritaire à tous les carrefours, les usagers de la voie verte doivent céder le passage, y compris à certains riverains : tous ceux qui ont l’habitude de se laisser glisser dans la belle descente de St Côme-de-Fresné se garderont donc d’emprunter cette voie verte ! Ajoutons que certains panneaux de « cédez le passage » ne sont pas implantés réglementairement (à gauche dans le sens de la marche), et que certains riverains ont eux aussi un « cédez le passage » avant de traverser la voie verte : on n’ose imaginer l’imbroglio juridique en cas d’accident …

Troisième détail : voici venu le temps de la véloroute à pied … En effet, à l’entrée d’Asnelles, un premier panneau indique aux cyclistes qu’ils doivent maintenir « l’allure du pas », puis un second leur demande de « mettre pied à terre sur 80 m ». Certes, l’entrée sur la digue est étroite, et il y a effectivement un risque de conflit entre vélos et piétons. Un arrêté a-t-il été pris pour interdire la circulation des vélos sur cet aménagement réalisé dans le cadre du « plan vélo départemental » et vers lesquels on les oriente à grands renforts de logos « vélo » ? Les aménageurs ont-ils déjà essayé de maintenir « l’allure du pas » avec un vélo lourdement chargé ? De demander au pilote d’un tricycle ou, pire, à celui d’un handbike, de mettre « pied à terre » ? Du reste, il est fort probable que les cyclistes non francophones ne chercheront pas à comprendre ces deux phrases, et que les autres, ou bien passent outre, ou bien passent ailleurs … L’autre aspect du problème est que cette pratique (interdire la circulation à vélo sur une véloroute) risque de devenir un principe d’aménagement. Ainsi, il est prévu que, lorsque L’EV4 atteindra Arromanches, la circulation des vélos dans la rue piétonne centrale, pour l’heure autorisée, soit interdite … Quelle solution proposer ? Le maintien de ce « pied à terre » ? Un appel à une « priorité aux piétons» (qui irait d’ailleurs sans le dire si ce passage était une aire piétonne) ? Une possibilité facile de se réinsérer dans la circulation pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas descendre ? Des travaux coûteux pour élargir et permettre une meilleure cohabitation ? Vos avis nous intéressent !

Voilà donc deux kilomètres qui laissent à nouveau un goût mitigé, après le jalonnement imparfait de la Côte de Nacre l’été dernier (voir ici). En effet, les vrais gagnants sont finalement les piétons (jusqu’alors, ils marchaient sur le bas-côté, ils ont désormais la voie verte) et les automobilistes (une partie des vélos va cesser de les ralentir…). Certains cyclistes vont aussi y trouver leur compte ( ceux qui n’y passeront qu’une fois, doucement, par une belle journée d’été et qui verront plus le paysage que l’aménagement…) , mais on espérait mieux d’un « plan vélo » et d’une Eurovelo route …

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on longe le nord de la route (D514) en descendant jusqu’à l’entrée d’Asnelles sur une voie de 2,50m de large …

en partie séparée de la route par une petite barrière en bois,

puis en partie surélevée d’une hauteur de trottoir.

des panneaux  « cédez le passage » à toutes les intersections

à l’entrée d’Asnelles, un premier panneau indique aux cyclistes qu’ils doivent maintenir « l’allure du pas »

puis un second leur demande de « mettre pied à terre sur 80 m ».

1 comment to L’EV4 débarque à Arromanches …

  • Help

    Mais enfin, à Asnelles, tout est comme ça ! Nous avons un garde-champêtre depuis 2 ans !!!

    Maintenant, si vous voulez lutter contre les embrouilles dudit garde-champêtre de ce village, n’hésitez surtout pas, car vous n’avez pas posé le pneu sur la sente au bâtard (Guillaume le Conquérant), ça se voit :

    Le panneau implanté à l’angle de la rue de la cavée dans sa partie impasse et de la rue Vigor (interdiction de dépasser 10 km/h !!!) a été implanté mi août 2015 par cet agent communal béni des maires successifs depuis 20 ans et promu garde-champêtre l’année d’avant. Avec fierté.
    Non, ce panneau ne remonte pas au temps des voitures à vapeur, il a été acheté NEUF avec mes impôts en 2015 !! Dans cette direction, à destination des champs, le but du garde-champêtre et du maire était de limiter la vitesse des groupes de quads d’une entreprise locale bien connue pour ‘désengager leur responsabilité en cas d’accident’ (dixit le maire en réponse à ma question). Il était plus simple d’interdire les quads dans cette impasse, comme la législation le considèrerait, tout simplement … mais ça aurait froissé le copain entrepreneur … A noter que la rue est très pentue en montant vers les champs et qu’elle croise 2 chemins de randonnée (la sente au bâtard et un autre descendant des champs). Donc, en vélo, il faut du mollet pour la monter et en auto vous serez TOUS en excès de vitesse ! Mais le plus désopilant, c’est que dans l’autre sens de l’impasse, tout véhicule venant des champs(dont les quads ‘sauvages’, les quads de l’entreprise ne circulant pas dans ce sens) ou tout riverain de l’impasse dont je suis faisant demi-tour, peut légalement descendre à 50 km/h !!! Si on ajoute aux randonneurs, les vélos circulant sur la sente au bâtard à angle droit et les cavaliers chevauchant dans tous les sens (à notre grand plaisir d’ailleurs), LE panneau fait pour réglementer tout ça partout en France était le panneau dit ‘de rencontre’, limitant la vitesse à 20 km/h à TOUS et DANS TOUS LES SENS. Trop simple et trop dur à la fois : fallait réfléchir pour y penser 🙁

    Bien sûr, là aussi, pour prévenir les accidents, les vélos circulant sur la sente au bâtard doivent POSER PIED A TERRE pour laisser le passage à tout véhicule circulant rue (impasse) de la cavée. ça ne vous plait pas, cette solution de notre super garde-champêtre ???

    Riveraine, je souffre beaucoup et en silence de tant d’incurie. Je dois respecter l’uniforme et payer mes impôts avec fierté.

    Nous cultivons notre différence dans ce village, c’est tout simple. Regardez : les véhicules ont consigne du garde-champêtre de stationner SUR les trottoirs. Pour rendre la circulation des véhicules plus fluide (réponse du maire), ça vous impressionne j’espère ? Si, si, pour les afflux touristiques attendus dans nos gîtes ! Les piétons risquent de se faire tailler un short tous les autres jours, mais c’est secondaire. Les vélos doivent porter un casque, eux, ça limite les bosses.
    Question dérailleurs, à Asnelles, nous sommes dans le top 10 du département, j’en suis sûre.
    Oui, ce serait pas mal que vous fassiez un book (:-))
    (Vaut mieux en rire avant qu’en pleurer … après l’accident)

    Tous ensemble, nous pouvons faire évoluer les choses en faveur de l’intérêt collectif, sans avoir à subir le comportement irresponsable de quelques personnes indéboulonnables.